12 décembre 2016
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Qui t’as déposée là
Au sol humide et froid
Dressée tout contre un arbre
Aussi dur que le marbre
As-tu couru la lande
De Bretagne ou d’Irlande
Sifflé sur la colline
Vibré, cœur grenadine
Es-tu tombée à terre
Lancée par Marc Knopfler
Le nez dans le ruisseau
Faute à Manu Chao
Penses-tu comme Nicolas
Qu’on ne veut pas de toi
Clames-tu ici et là
Je n’brigue pas d’autre mandat
Sur la mule de Pancho
Danses-tu le Flamenco
Promenais-tu Django,
Jazzy, au fil de l’eau
Sous les doigts fins, agiles
D’un jeune ado fébrile
Qui caressait tes cordes
Semais-tu la discorde
Tu étais jeune et belle
Avide de ritournelles
Et tu ronges ton frein
Nul sac à sapin
Masquant ta déchéance
De ce trou la béance
Escamotant le bois
Si lustré autrefois
Sais-tu qu’au cimetière
Repose à même la pierre
Ta p'tite sœur de chagrin
Veillant sur Fred Chichin
Il suffirait de peu
Le geste d’un curieux
Artiste mélomane
T’emportant dans ses mannes