13 octobre 2014
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A Castres devant le Musée Goya, les jardins à la française sont une tapisserie de verdure. La nature se plie aux caprices de l’homme, s’enroule et s’entortille, se met en boule, trace des lignes et des volutes, forme des angles, suit des allées. Elle se fait dessin, tableau, broderie, canevas. Domestiquée, elle se laisse admirer, comme un mannequin habillé couture et aux dimensions parfaites suscite des murmures enchantés lors d’un défilé. Car chacun occulte travail, discipline et torture, ces vilains mots cachés derrière un long parcours au résultant bluffant. Et puis, quelle approche, quel hommage, cette peinture végétale au taille-haies et au ciseau juste avant de découvrir l’autre, à la gouache et au pinceau !
Et de près, lorsqu’on se promène dans ce parterre de buis, on le voit qui ondule au soleil lui empruntant l’éclat de ses rayons et battant des cils quand ils se font aveuglants. Bridée, la nature ? Je la crois faussement docile et toujours résolue à surprendre, courtiser, séduire l’humain qui ne demande qu’à succomber.