24 novembre 2014
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Si ce n'était pas le soleil mais un feu d'été ou les marques de l'automne posées par petites touches orangées sur la toile, j'aimerais ce tableau tout autant. Il est de ceux qu'on distingue immédiatement pour peu qu'on réclame un peu de couleur ou de gaité. Mais ce n'est pas ce qui m'a clouée devant et fascinée.
J'avais tapé peintres français comtemporains sur Google, pour trouver un sujet d'article et éviter les clichés du cubisme ou d'artistes célèbres aux tableaux archi connus. Mon premier réflexe a été de choisir des nuances de saison aux tons chauds. Juste avant Noël et sa profusion de rouge, vert, or et argent, juste avant que la tradition n'habille un mois, aux matins froids et bleutés, aux journées opaques et grises et aux longues soirées obscures, juste avant, l'orange domine comme il s'étend sur la mer s'apprêtant à engloutir les restes du jour.
Et là, le feu se promène sur l'eau dont on perçoit la mouvance, la transparence. Si on se concentre, si on oublie le monde autour, on dirait qu'il avance, comme si chaque branche était un marcheur lent portant un flambeau à bout de bras.