30 mars 2015
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08:00
Ca y est, ils fleurissent. Je les avais observés la semaine dernière à Giverny, tout près de la maison de…. Ils montraient timidement leurs bourgeons et semblaient près de sortir de leur boite, comme dans le poème de Paul Géraldy. Ces derniers jours de mars sont encore gris, un peu frais, et le soleil joue les effeuilleuses. Il dévoile un peu du jardin derrière la palissade, quelques pois de senteurs, taches violettes sur l’herbe, quelques jonquilles se trémoussant dans les allées ratissées. La maison doit rouvrir au premier avril et elle se prépare.
Les pièces d’eau sont troubles, la treille est nue. Tout semble éteint, comme fondu dans le ciel roux. On dirait qu’une personnalité va inaugurer un monument en ôtant le voile qui la recouvre. On dirait que la maison, le jardin attendent leur heure. La rue est calme, endormie, personne devant le portail, ni derrière, près de la route. Quelques promeneurs et leurs chiens, quelques joggeurs, un unique café ouvert, un immense parking désert et nous marchant le long des cerisiers boutonneux.
Aujourd’hui puisqu’ils explosent comme du pop-corn dans ma rue, je suppose qu’ils forment une haie d’honneur là-bas. Et que Monet, adossé à l’un d’eux, dans sa blouse bleue, avec son chapeau de paille, guette la venue des premiers visiteurs.