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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 08:00
DEFI 141: AVEC LA MEUTE
Pour le défi 141 chez Enriqueta, je me suis inspirée du défi 35 lancé par Tricôtine pour les Croqueurs de mots: hors d'œuvre, états d'âme d'une œuvre en cours d'écriture.
Un avenir en colimaçon
Et la campagne pour l’horizon
Ainsi débute le roman
D’une vie rompue à son tournant
Enfin l’air pur et les vacances
Les champs de blé, l’indépendance
Un homme sommé de lâcher prise
Boucle son sac puis ses valises
Et se défait de son costume
Les kilomètres sur le bitume
Avalés au hasard des missions
Que lui confiait sa direction
Etaient les murs d’une prison
Savourer l’ombre et le soleil
Entendre bourdonner les abeilles
Fébrilité, effervescence
Des arbres s'inclinent, déférence
Et l’eau argentée des rivières
Minaude sous les  ponts de pierre
Ah se complaire à observer
Les grands tournesols desséchés
Ces compagnons de liberté !
Oubliés devoirs et famille
Dans le lointain, un clocher brille
Avant que gronde le tonnerre
Déclamer tout Apollinaire
Lâché un instant par le vent
L’homme trébuche en avant
Des nuages moutonnent tout là-haut
Mangent les couleurs des coquelicots
Il est cruel d'abandonner
Un personnage déboussolé
Qui le lendemain souffrira
Avec la meute, et malgré soi
Dans les locaux de Pôle Emploi
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commentaires

B
Je n'ai pas encore vu de coquelicots. Mais je les attends avec impatience, car ils indiqueront que l'été est tout proche. Bon week end.
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É
Un joli texte sur une histoire qui finit mal, le héros retombant dans la réalité...
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M
Hélas dommage mais on peut inventer une fin heureuse!
D
Triste retour à la réalité :(<br /> Merci pour ce moment purement poétique!!!<br /> Bisous Mansfield et bon week-end printanier.<br /> Domi.
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M
Merci Domi, à très bientôt
C
Il pourrait avoir son "roman" comme un autre, ce passant-là.
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M
Un beau roman optimiste alors!
P
Bonsoir Mansfield,<br /> Vous êtes une véritable poétesse, la manière que vous avez de décrire ce que peut être l'état d'âme des gens me plait beaucoup, c'est toujours en douceur mais pourtant très explicite.<br /> Oui, vous avez raison, même au milieu de la nature, libre comme l'air, on peut être dans une prison. Prison de misère, prison de tristesse, d'abandon et de solitude.<br /> Bonne soirée Mansfield, très triste votre texte, ce soir.
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M
C'est une sortie ensoleillée à la campagne qui m'a paradoxalement inspiré ce texte, comme quoi.. merci encore Pascal!
A
L'envie d'autre chose face à la dure réalité de la vie, la vie ne se construit pas au rythme de la poésie...
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M
Oui, mais s'y réfugier parfois fait du bien! bonne semaine à toi.
E
De belles envolées et puis des retour à terre un peu brutaux. La vie, quoi! C'est splendide! Merci.
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M
Merci Enriqueta, bonne semaine à toi
L
Un texte désenchanté !
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M
Comme la vie peut l'être parfois!
M
Très belle trève poétique et émouvante entre deux vies celle de salarié et celle de chercheur d'emploi. J'ai beaucoup aimé d'autant que consultante emploi, j'ai eu pendant vingt ans à m'occuper de demandeurs d'emploi au quotidien et je sais ce que la perte d'un emploi peut entraîner comme souffrance pour celui qui l'a perdu et pour sa famille.
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M
Un texte qui te parle donc, je suis heureuse d'avoir pu traduire une certaine détresse
L
Magnifique poème d'un brève répit enchanté et d'un retour à la cruelle réalité, Mansfield.
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M
Exactement comme souvent hélas!
J
Bonjour Mansfield... Se retrouver à P.E. on rêve de revenir en arrière, boulot métro dodo, même si pas jojo le métier, le chômage c'est pire que tout, merci....
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M
C'est vrai, il faut l'affronter sans jamais se décourager!

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  • : instants de grâce, parcours chahutés, affirmation de soi. J'aime saisir ces moments dans la vie qui font vibrer et se sentir vivant.
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