30 avril 2015
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Les mots couchés sur le papier
Tels des poupons trop bien nourris
Dans les boxes d’une nurserie
S’endorment vite, repus, gavés
Ce sont de brefs moments de trêve
Que je m’accorde les yeux mi-clos
Une torpeur étend son halo
Alanguie je m’évade, je rêve
Puis ça se met à trépigner
Car dans ma tête, ça crie, ça pleure
La faim est là, le manque ; ça meurt
Besoin d’une page ou d’un clavier
J’ai le regard fixe d’un enfant
J’aligne des phrases et des idées
Des mots avides, sensualité,
Qui tètent et sucent goulument
Les fibres rêches de la page
Ou les pixels drus de l’écran
Ainsi j’atteins le firmament
Ravie, épanouie et en nage