25 mai 2015
1
25
/05
/mai
/2015
08:00
Peu importe l’endroit, ce qui compte c’est cette route, droite, nette, sans détour. Le chemin que l’on suit et qui mène vers soi, sans prise de tête. Dans ces cas-là, j’avance rapidement, j’ai mon casque sur les oreilles et j’écoute Yaël Naïm ou Clarika. J’aime ces voix de filles sur de la musique entraînante mais simple. J’aime les textes un peu barjos de Clarika et la voix douce de Yaël. Je ne pense à rien, je ne vois personne et surtout je regarde peu autour de moi. Je me laisse guider par les odeurs d’herbe coupée et par le vent qui souffle dans mon cou. J’ai très vite chaud et j’enlève mon pull ou mon imper, je les glisse dans mon sac à dos. J’oublie les messages du téléphone et je ne me rends pas compte que le ciel goutte. Je peux marcher longtemps, je suis une marcheuse, je marche pour sentir que j’avale le sol sous mes pieds, ça a un côté glouton. Je mesure le temps à ma montre, je ne ressens la fatigue que si je m’arrête alors je m’oblige à surveiller les aiguilles du cadran. Et puis je rentre. Souvent, ça continue de marcher dans ma tête. Alors je me pose devant mon clavier…