25 juin 2015
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148ème et avant-dernier jeudi en poésie proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots : Marins ou ports.
Ils étaient en partance toutes voiles dehors
Ils tranchaient le métal des eaux moirées du port
La coque poudrée d’écume et ployant sous la houle
Attrapant les vivats et les cris de la foule
Debout sur la jetée, dans l’ombre grise du phare
Les joues mangées de sel, j’écoutais chaque soir
La plainte rompue des lames percutant les rochers
Le chuintement mousseux des vagues écrasées
Des relents d’encablures, de bois et d’air iodé
Et de butin de pêche serré dans des filets
Envahissaient les quais ; alors, les yeux fermés
Je me représentais des rivages étrangers
Où l’Orient se parfume de jasmin, de curry
Où la mer et le ciel au soleil se marient
Où des rayons fuyant le disque entaillé
Empourprent l’horizon, creusent un lit safrané