28 juin 2016
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Les couleurs du temps sont incompréhensibles en ce moment et on ne peut pas s’y fier. Car sitôt que la pluie s’est installée en gouttelettes fines et tièdes crachées par un nuage nonchalant, voilà que le vent souffle et la transforme, elle se fait drue, agressive. Le ciel a des mèches grises, moutonne et cherche son reflet dans l’eau. La plage a l’air d’une vilaine bouche ouverte, grimaçante, tirant une langue de sable roux, où les maisons figurent des gencives noircies et les cabanons clairsemés des dents déchaussées. Ce sont les premiers jours de l’été…
Et puis comme un jeune homme, le temps se fait beau, ciel azur et mer turquoise, sable doré et soleil franc. L’écume borde les vagues et ça se voit. Si la chaleur se fait attendre, l’œil est ravi. Les tropiques prêtent volontiers leurs couleurs à qui sait les regarder, saisir l’instant et se laisser porter le pouvoir de la lumière sur le moral.