20 juin 2016
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Dès qu’il entre dans la cuisine, il se laisse tomber à terre comme une masse. C’est l’odeur d’huile d’olive qui l’enivre et la perspective d’une caresse. C’est aussi faire comprendre que sa gamelle est vide. J’avais pensé à un trouble neurologique, on m’a rétorqué votre chat est tout simplement zen. Il se présente le flanc à l’air, les yeux fermés, abandonnant toute crainte, il attend un gratouillis là, dans le cou. Si rien ne vient, étonné il ouvre des yeux jaunes et dresse les oreilles, l’air de dire, tu attends quoi, un ron ron ? Tu peux te brosser !
Dès qu’ils pénètrent dans le stade, ils se ruent sur le ballon en masse. Ce sont les supporters qui les galvanise et la perspective de marquer un but. C’est aussi faire jouer l’esprit d’équipe. Je trouvais qu’ils s’économisaient parfois, on m’a répliqué qu’ils testaient l’adversaire. Ils ont des passes nulles ou grandioses, se blessent, s’écroulent, attendent les cris de la foule, ses chants, ses hurlements. Quand on siffle, quand on se bat, quand la fumée aveugle les gradins, quand le spectacle déborde terrain, quand ce n’est plus du spectacle, ils pourraient se figer, se donner la main et avertir, vous espérez quoi, une ovation ? Rentrez chez vous, on arrête, la fête est finie !