1 août 2016
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Si on allait à la pêche. Un matin à la fraîche, avant le défilé des maillots de bain et des paniers de pique-nique. Installer les cannes dans l’herbe. Observer les frémissements de l’onde, y voir danser les nuages. Se dire que le soleil est magicien. Il fait de l’étang un miroir poudré, dore les papillons, piège les libellules. Gloussement des poules d’eau, ballet les canards. Bruissements d’ailes, plongeons soudains, murmures du vent dans les feuillages.
La chaleur monte, vite de la crème et une casquette ! La ligne plonge, dextérité et épuisette. Se vider la tête, ici le quotidien s’arrête. Se mettre au vert, toutes nuances confondues, la nature offre une palette étendue. A l’ombre d’un saule, placer une natte, sortir les sandwichs et la bière. S’étendre, ne plus bouger, fermer les yeux comme en prière. Offrir son corps par la ville malmené, à la caresse bienfaisante de l’été.