15 août 2016
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A vingt-deux heures il fait nuit. Ça n’a l’air de rien comme ça mais ça commence. Les nuits rallongent... En journée, août est à son zénith, le soleil est chaud, juste comme il faut, pour justifier la saison. On s’entasse sur des plages, on bulle aux sommets avec les edelweiss. On travaille avec ou sans la clim, une lumière vive de plein été accompagne nos efforts. Les J.O. occupent nos loisirs, un peu. « La fille de Brooklyn » aussi, on tourne ses pages sur un transat, on ne la quitte qu’à la tombée de la nuit.
La nuit, c’est bien le problème. Elle arrive trop tôt, trop vite. Elle est chaude, enveloppante, se déguste à la terrasse des cafés, au bord d’un lac, dans l’odeur de foin coupé. Ou accoudé à la rambarde du balcon... Elle emprunte ses couleurs à la lune et à un ciel particulièrement clair et étoilé, ses odeurs aux fleurs dont elle exhausse les parfums. Elle s’étend, elle grignote le jour. Elle fraîchira, foncera peu à peu. Nous sommes à la période des nuits de velours, assez longues encore. Blottissons-nous dans leur douceur.