Je viens de terminer le dernier Michel Bussi : « T’en souviens-tu mon Anaïs ? » qui aborde le trompe l’œil, les interprétations faussées, comme souvent chez cet auteur. Le temps est plutôt retors cette année, je me demande s’il faut regarder les cerisiers en boutons, en fleurs parfois, comme des signes de bonne volonté. Si le soleil ne se montre que pour nous forcer à dénuder nos cous et nos bras, offrant nos bouts de peau sans carapace aux assauts d’un vent offensif. Si les jonquilles cousent des tapis de zénitude fluorescente sur les sols de nos matins gris pour nous faire croire que le ciel est bleu. Si mars se prend pour le Dieu ailé qui, en stratège, cherche à nous filer entre les doigts sans tenir sa promesse de beaux jours.
Je me demande s’il n’existe pas quelque part, en reprenant les thèmes abordés dans ma lecture, une armoire normande dont les portes s’ouvrent sur l’aiguille d’Étretrat et les lagons réunionnais et d’où l’on puisse apercevoir dans la rue en contrebas, une foire-à-tout. Avec un trésor aux étals des exposants: un soleil tiède caressant des vieilleries inestimables.