C’est une période étrange. Les vacances sont à la fois encore un projet et déjà le passé. Les souvenirs rejoignent les attentes. On ne se croise pas en réalité, chacun suit sa ligne. Décide d’une destination, stocke des images, programme un trajet, établit sa liste de bagages et de photos.
On va raconter, rapporter des produits locaux, ennuyer peut-être. Le vécu de l’autre, ses expériences, ses joies, ses peines, effleurent nos consciences. Il vend du rêve en parlant, en écrivant. Il poste des clichés sur les blogs, fait circuler des clés USB pour ses amis. Parfois il parvient à emmener loin, à entrainer l’autre sur des rivages passionnants. C’est un petit bonheur, le vrai partage.
Souvent dans la vie nous procédons comme juillettistes et aoûtiens. L’un parle à côté de l’autre, à son rythme et suit sa propre direction sans échange véritable. Les conversations suivent les trajets des vacances. Et quand ce n’est pas le cas, les contacts deviennent riches, constructeurs, positifs.