Noël est déjà dans les magasins. Il scintille, rutile et illumine les allées. Il est présent trop tôt, trop fort. Il risque de lasser avant l’heure. Moi j’ai envie de profiter de l’automne, de ses clichés, de son atmosphère. Les arbres, bien sûr qui jaunissent avant de se dénuder, les noix, citrouilles, raisins, châtaignes. Les jours plus très nets, plus très clairs. La pluie qui mouille glacé, les nuages persistants, le pont de la Toussaint, le rappel du traité de Rethondes, la cueillette des champignons. Ressortir les pulls, les manteaux, les écharpes, les ranger le lendemain pour deux jours, les ressortir de nouveau. Pour six mois. Le changement d’heure, la soupe aux choux, le vaccin contre la grippe, l’énoncé du prix Goncourt. Tout ce qui fait qu’avant Noël les jours passent, riches et prometteurs.
Faire l’impasse c’est un peu amener le dessert après les hors-d’œuvres. Il manque le plat principal.