Aujourd’hui c’est la panne sèche. Je n’ai pas d’idée. Après tout ça se partage aussi. Noircir une page blanche un dimanche d’octobre, une soirée beaucoup trop chaude pour être honnête. Dans la rue des doudounes, des écharpes côtoient des dos nus et des shorts. Les restaurants, les bars sont pris d’assaut. Les feuilles tombent, on mange des marrons et des glaces. Il pleut un peu, chaud mouillé, ça ne dure pas. Ici on bronze sur les quais de Seine, à moins d’y trinquer, un verre de rosé à la main à la tombée du jour. La nuit s’installe tôt. Douce, tiède, estivale, elle dure. Normalement, elle chasse les fêtards à cette époque. En ce moment ils s’éternisent dehors ou alors ils ouvrent leurs fenêtres, qu’on les entende.
C’est ça j’écris, je remplis la page mais au fond voici ce que j’ai à dire : cette année Octobre a envie qu’on le regarde et qu’on l’entende. Car cette histoire de réchauffement n’est pas une blague. Observez-le bien, Octobre a de nombreuses années devant lui et s’apprête à grimper en température chaque fois davantage.