« Juste puni » est un roman d’Anaïs W. que vous pouvez acheter ici Si j’en parle c’est parce que je suis Anaïs depuis sa page Facebook. Ce roman bien écrit et qui parle vrai est à la fois une déchirure et un message d’espoir.
Je n’ai pas envie de raconter l’histoire. Il y a un adolescent, un père violent, très violent. Des coups pleuvent aggravés comme acceptés par le sentiment de culpabilité du jeune qui les reçoit.
La brutalité d’un père, ses accès de furie de de haine, sa bestialité balaient l’enfance, la jeunesse, l’innocence. On pourrait penser à la complaisance, au laisser faire, à la lâcheté. On doit suspecter l’emprise, le bourrage de crâne, qui font croire à la nullité, obligent à se déprécier, à rechercher ce qui fait mal et abrutit. La mise en place de ce processus est parfaitement décortiquée ici.
Les amis, les proches, autour ont d’abord un rôle d’observateurs. Ils constatent impuissants, ils sermonnent, se mettent en colère. La relative passivité des camarades de classe, Amory, Quentin, Éric, le peu de réaction de la petite amie Amandine sont agaçants. On bout, juste ce qu’il faut. Juste comme la société qui réagit toujours tard et de manière cinglante à ce type de drame.
Ce roman décrypte la folie destructrice par petites touches assassines, le sang, les bleus, les plaies s’ouvrent, se ferment, s’ouvrent de nouveau au bord de l’évanouissement, de la perte de de contrôle. Du dégoût de soi.
Inutile de dire que je l’ai savouré malgré le caractère insoutenable de certaines scènes, parce que le langage est clair, le vocabulaire riche, le message limpide.
Merci Anaïs pour cette belle découverte.