L’autre jour à la pharmacie, elle évoquait la distance qu’il convient de maintenir entre les personnes. Ce côté respectable, tolérable qui permet la vie en société. Elle me disait qu’à son arrivée en France, elle voulait prendre les gens dans ses bras, elle parlait fort, abordait n’importe qui. Elle se montrait tactile, enjouée, rieuse. Et puis elle s’est aperçue qu’on reculait, on s’éloignait, on la fuyait. Alors elle s’est fait expliquer. Ici on ne se lance pas dans de grandes effusions, on modère ses actes, ses gestes, ses paroles. Même si on se bise, deux, trois, ou quatre contacts brefs selon la région, on ne franchit pas la distance sociale.
On ne dit pas à n’importe qui qu’on le trouve beau, qu’il a une belle voix, de beaux yeux. C’est bizarre, agressif ou entreprenant. Elle s’est fait une raison. Elle a le Brésil dans le sang. Quand elle y retourne, c’est la chaleur qu’elle retrouve, toutes les chaleurs. Ce n'est pas le nouveau parti au gouvernement qui changera ça.
La Baladine 06/12/2018 15:38
catie 22/11/2018 16:54
Suzâme 21/11/2018 13:36
Cendrine 16/11/2018 17:17
marine D 15/11/2018 07:42
Martine 15/11/2018 05:38
écureuil bleu 14/11/2018 10:58
Nina Padilha 14/11/2018 10:12
lizagrece 13/11/2018 23:19
Martine MARTIN 13/11/2018 18:44
jill bill 13/11/2018 18:31
jill bill 13/11/2018 00:33
luciole 83 12/11/2018 22:00
Mimi 12/11/2018 08:41