Certains aiment les croisières. Les grandes, sur paquebot. Qui vous mènent de port en port, vomissant des cars de touristes. Des villes flottantes, illuminées, majestueuses, fendant les miroirs polis de la Méditerranée. Où l’on dévoile ses talents de joueur, nageur, sportif, danseur, gourmet. Où l’on s’habille, se coiffe, se pomponne, pour la soirée du commandant, espérant partager sa table. Où spectacles et décors vous plongent dans La La Land. D’où l’horizon se profile, rectiligne, noyé dans l’orange d’un soleil bondissant sur les flots.
Je ne retiens que cette image. Moi, des croisières je n’envisage que le spectacle de la mer rougie. Pour cela, je m’imagine sur le pont, à la barre, le regard perdu, droit devant. Et l’année qui commence m’offre ce paysage nu, sur lequel inscrire des pages.