23 décembre 2019
1
23
/12
/décembre
/2019
08:00
Penser Noël c'est pour la plupart d'entre nous, ici, dans cette partie de l'hémisphère, penser froid, neige, feu de cheminée, vent frais du matin. Nous sommes conditionnés, préparés à, persuadés que Noël est l'un des cadeaux de l'hiver. Le manteau rouge du père, les pattes gelées des rennes, la cheminée dont il faudrait réduire le feu, les draps de laine des bergers guidés par l'étoile, la glace de Laponie, les nuits permanentes des pays du grand Nord, la chaleur, la lumière procurées par les bougies. Quand on vécu ces Noëls-là, quand la température ne grimpe pas au delà de 25 degrés, on ne peut pas vivre la magie autrement.
Mais de l'autre côté, quand on vit Noël au soleil, qu'on décore des palétuviers et que Santa Claus étouffe sous son costume, on ne pense qu'au repas de crabes sur la plage, aux plongeons dans la mer, ou aux barbecues hivernaux.
Ici ça déboussole, ça dérange, ces Noëls autrement. Et que dire quand Noël, à Sydney, en Australie, frôle les 50 degrés, brûle les forêts, précipite les populations vers les hôpitaux, raréfie l'eau potable? Quand les incendies polluent l'air des villes, quand les gouvernements privilégient l'industrie au détriment de la santé? Que dire, aux antipodes, où le traîneau du père Noël n'est qu'une carcasse de bois noirci? Noël n'a plus d'illusion, d'éclat. Il s'efforce malgré tout de respecter les traditions.