2 décembre 2019
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Elle est la première femme élue Présidente de la Commission par le parlement Européen. J'imagine que ces messieurs ont délibéré longtemps, desserré leurs cravates, croisé et décroisé les genoux, tapoté le sol sous la table des délibérations, de leurs souliers vernis, exécutés sur mesure. Je suppose qu'il y eut des grincements de dents, de la rage étouffée, des interpellations, des cigarettes allumées dans des halls, des redditions superbes, au cours de l'élection d'Ursula von der Leyen. De justesse. J'en déduis que la photo, les félicitations, les sourires n'ont pas tous été sincères. Car l'événement, il faut le souligner, chez n'a trouvé écho que dans peu de journaux télévisés.
L'élection d'une femme à un si haut poste, comme le mariage d'un Prince et d'une afro américaine, déplaisent, dérangent, agacent. Les clichés, les "principes", l'ordre du monde, l'hypocrisie sont à combattre quand l'évolution de ce monde ne peut s'opérer sans changement. Quand, surtout, certains refusent de l'admettre.