9 décembre 2019
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Elle résonne malgré les grèves, les inquiétudes, les colères, les retards, les incertitudes. Alors bien sûr, les conversations tournent autour des transports qui paralysent les voyages, les projets, les sorties. Qui entraînent bagarres, impatiences, renforcement des forces de polices, modification des trajets, de leurs longueurs jusque vers les lieux de travail.
D'habitude, on s'appelle parfois pour des bêtises tout au long de la journée, pour dire je suis bien rentré, je vais me coucher, qu'est-ce tu manges en ce moment? Cette fois, les motifs deviennent moins futiles, on consulte les horaires de train, de bus, on prévient les proches ou le patron d'un retard. On s'ignore même si on se côtoie, au restaurant, dans le métro, mais c'est normal, ça s'explique. L'interlocuteur au bout du fil doit savoir, comprendre, être rassuré.
Et comme dans un sursaut, dès que les tracas de déplacement tombent, on écoute Noël qui chante dans les magasins et illuminent leurs vitrines. On établit des menus, des plans de table, on achète des cadeaux. Parce qu'il ne faut pas croire, Noël et sa frénésie sont là, ils attendent, le sapin, les cloches, et le traîneau du Père Noël. La fête, la famille, les secours aux plus démunis. Rien ne rompra la magie.