27 janvier 2020
1
27
/01
/janvier
/2020
08:00
... À la panique. À la pharmacie en ce moment on nous en demande toutes les deux minutes. Quand on ne réclame ou ne supplie pas. On veut les plus couvrants, les plus performants, les FFP2. Parce qu'en Chine, vous comprenez, il y a ma femme, mes petits enfants, ma mère. Ou encore ma fille est en chimio, elle est fragile. Ou, avec tous ces étrangers qui circulent, je n'ai pas confiance. En Chine, ils ont supprimé les défilés du nouvel an à cause du virus, ici ils ne sont pas capables d'en faire autant. J'ai peur madame, j'ai peur.
Rassurer, expliquer la pénurie, les commandes en attente. Certains veulent réserver, payer par avance, insistent. Il faut calmer le jeu. Le virus est en France mais il est isolé. Le degré de contagiosité? Un possible traitement? Les questions sont sans réponse et installent la panique.
La peur contamine, elle déstabilise. Les media, l'entourage, les réseaux sociaux, qui en temps ordinaire sont de formidables communicants peuvent devenir pernicieux, redoutables. Tâchons de faire abstraction, de "raison garder", de vivre tout simplement.