16 mars 2020
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Le printemps pointe le bout de son nez. Alors bien sûr, on ne pense qu'à se cloîtrer chez soi, à faire des provisions, on se résout à ne plus rendre visite à ses parents, à ses enfants. On prend sa température, se désinfecte au gel "hydrolyque" comme certains disent, quand c'est possible. On accepte que seuls les médecins ont le droit de délivrer des masques depuis le premier mars, et s'ils en disposent.
Mais lui assure sa fonction, réchauffe et allonge les jours, colore jonquilles et cerisiers, souffle les primevères, fait éclore les bourgeons, chanter les oiseaux, gonfler leurs nids, soulève les jupes, éclaire les visages.
Comme il est difficile de combiner ce besoin de légèreté et d'insouciance avec ces temps qui nous confinent à la morosité, à l'incertitude, à l'inquiétude. Comme il est triste de ne pouvoir mettre un peu de douceur dans les jours à venir.