2 novembre 2020
1
02
/11
/novembre
/2020
08:00
C'est un peu ça. Il y a l'envie de sauter, de pousser le museau au-dessus du balcon. Il y a ce petit air frais qui vous chatouille les babines associé au bruit de la rue, au chant timide des oiseaux, au gris d'un ciel pluvieux, à l'odeur de terre mouillée qui monte du sol. Il y a le besoin de sortir même s'il ne fait pas beau, histoire de s'aérer, voir du monde, s'oublier un peu, laisser les tracas dans les placards de l'appartement.
Et puis, il y a le balcon, les quelques plantes en pot qui le décorent, la poussière et les feuilles mortes qui s'y entassent. Il y a Totor le chien d'en face, et sa collerette. Il aboie et tourne sur lui-même quand passent les enfants, sur le chemin de l'école. Il y a les camions de livraison, la sirène d'une ambulance, Mme Zette qui va au pain, ajustant son masque, pliant son attestation dérogatoire. On dirait un petit pois dans la rue.
Et il y a ce vélo et sa roue. Il symbolise la liberté refoulée, les envies d'évasion, l'ivresse des distances. Il me nargue.