Exercice sur le même principe que celui des titres de chansons d'Hubert-Félix Thiefaine et celui des chansons d'Indochine.
| 73 - Ecriture sur image (Michel) Et puis, si cela vous frustre de résumer l'image à une seule interprétation, vous pouvez revenir autant de fois que vous le souhaitez !
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Ces mains-là me font penser au « Saule » D’Emile Verhaeren. Il s’agit d’un poème que j’avais appris à l’école en CE2, je crois, en partie. Et jamais oublié depuis. Alors j’ai supposé qu’en empruntant ses mots à Verhaeren (consigne 47), et en divagant sur l’image, (consigne 73), l’inspiration viendrait.
Le saule de Veraheren est un vieil arbre, noueux comme le sont les visages de la vie à leur déclin. Il paraît fragile et destructible ainsi que cet ensemble de mains superposées formant des épis de blés mouvants. Mais enchevêtrées et s’élevant telles des villes tentaculaires, ces pinces promptes à bondir ont des forces tumultueuses. Elles ont l’air de buter contre des chocs, telles des jets de lumières face à des flambeaux noirs. Ce sont autant de flammes hautes se dressant les soirs où les ailes rouges de la guerre se font menaçantes.
Au temps des débâcles dans les campagnes hallucinées, elles sont le symbole des heures claires à venir. Ces heures d’après midi où dévoilant leur multiple splendeur , elles s’éloignent et se rapprochent les unes des autres et dansent à engendrer un vertige, à créer un mirage. C’est pourquoi, je crois distinguer en leur creux des villages illusoires nimbés de lumière et grimper le long des bras qui les soutiennent les vignes de ma muraille.
Elles sont la vie dans sa mouvance, dans son éclat, dans son mystère. Elles sont la résistance, la persistance. Elles sont Le Saule de Verhaeren, l’arbre de vie.