AEL 02 - Mots imposés (Faux rêveur)
Les mots à utiliser dans vos textes sont les suivants
Caresse - Fanion - Age - Circuit
Veille - Imbue - Fossé
Mage - Violence - Ignorer
Les noms peuvent être utilisés au singulier ou au pluriel, au masculin ou au féminin. Le verbe peut être conjugué.
Les livres de Roald Dahl sont très agréables à lire. Ils paraissent faciles à écrire mais ont une rigueur qui fait ressortir le caractère de chacun. La méchanceté humaine et surtout celle des adultes y est souvent ridiculisée et punie. Les enfants sont toujours curieux, intelligents, astucieux. Ils restent des enfants avec des défauts tels que la gourmandise, la vantardise ou le complexe de supériorité. Il leur arrive de faire preuve de violence. Il y a toujours une morale afin que chacun trouve sa place et son rôle dans la société. Je pense particulièrement à « Charlie et la chocolaterie et Sacrées sorcières ».
La série des Harry Potter, bien que passionnante et très documentée est le reflet de l’évolution de la société. Il faut se détacher complètement du réel, ignorer ce qui se passe au dehors et créer son petit monde virtuel, comme dans les jeux sur internet, quand chacun arbore son fanion pour entrer dans une guilde et parcourir un circuit. Il y a un fossé entre hier, quand les enfants étaient scotchés devant la télé, à l’heure de Pimprenelle et Nicolas et aujourd’hui où ils sont blasés. Il faut en faire des tonnes pour solliciter leur imaginaire, ce que je trouve dommage. Tout en admirant le travail de recherche de J. K. Rowlings et ses personnages de mages et de sorciers, je préfère les histoires simples qui se déroulent dans des lieux familiers.
Il reste cependant une tranche d’âge un peu moins exigeante, celle des quatre, sept ans, qui reste mon public favori et pour lequel il m’arrive d’inventer des histoires les soirs de veille. Très jeunes, ces enfants sont aisément captivés. Ils n’exigent que du rire et de l’émotion. Quand je réussis à obtenir cela d’eux, c’est une caresse que je reçois, si imbue que je sois de ma qualité de conteuse. Mon registre est celui des sentiments, beaucoup moins celui des époques ou des lieux extraordinaires.