Le casse tête cette semaine chez Sherry est: expressions animalières
Je suppose que vous les avez toutes nommées, alors j’ai décidé de ne pas les évoquer. Mais comment relever ce casse-tête alors ? En parlant d’animaux malgré tout. J’ai choisi les biquettes qui squattent dans le jardin mitoyen de celui de mon beau-père dans l'Oise. Elles sont arrivées là un jour que les voisins parisiens avaient décidé de jouer les fermiers. Un paysan leur avait offert une paire de biquettes « domino ». En omettant de dire que la plus claire attendait des petits. Voilà nos parisiens ravis, ils construisent un enclos dans leur jardin, et mon beau-père fouineur repère le petit ventre rond de la demoiselle. Mais il se tait car les parisiens sont un peu snobs c’est bien connus. Ils lui auraient répondu de se mêler de ses affaires. Alors motus….
Il joue l’étonné quand les petiotes arrivent et plaint ses gentils voisins de tout cœur. Bien sûr, sans vouloir jouer les Cosette la suite est prévisible. Les biquettes, les bêlements incessants, les galopades telles qu’il devient indispensable d’agrandir l’enclos, tout ce tintouin c’est rigolo deux minutes. L’enclos est vite tondu par la petite famille et on oublie de la nourrir ensuite. La petite chèvre noire devient jalouse de la jeune maman fiérote. Tout le monde a faim et les bêlements redoublent.
Mon beau-père se faufile en douce dans l’enclos et y dépose quelques salades de son carré, des carottes aussi. Quand il arrive, l’accueil est triomphal, tintement de clochette, sérénade, petits galops précipités, mouvements de barbiches. Joie, bonheur, félicité ! Avec les voisins c’est l’entente cordiale à présent qu’ils sont déchargés d’un fardeau. Vous vous en doutiez ? D’ici peu, allez, un mois, deux mois ? les biquettes auront changé de propriétaire. Gratuitement, à n'en pas douter. Et puis franchement, elles sont mignonnes, et les nourrir ne casse pas trois jambes à un humain !