Un dimanche après-midi ensoleillé, plus que ça, un après-midi de canicule. Pas un souffle de vent, pas un chant d’oiseau, pas même un clapotis le long des berges. Je me demande ce qui me pousse à trottiner sous les saules tout en toisant ces villas présomptueuses qui paradent comme des stars au premier rang d’un défilé de mode. Ces dames ont même revêtu des lunettes noires afin d’assister au show en VIP. Incognito. Et leurs volets fermés abritent des mystères, des romances, des passions.
J’ai le sentiment d’avancer dans la lumière et sur un drap de velours, des spots éblouissants sont braqués sur moi, à la fois pesants et libérateurs. Comme si j’étais à la fois portée et dirigée, priée de marcher droit, aérienne, flottante. Depuis l’autre berge, en face, on entend l’accordéon par intermittence. Le son ricoche sur l’eau en jouant avec les miroirs posés par endroits comme sur le sol d’une piste de danse.
J’évolue dans un couloir, altière, assurée, les bras légers, et je gonfle les poumons. Je suis libre. Les canards oublient de nager, des arbres rougissent, émus. Les pierres sur le chemin se couvrent de poudre de feuilles dorées et séchées, sur mon passage. Je me sens belle, je me sens Reine. Je suis Vedette sur le podium. Heureuse de vivre.
ET JE SUIS EN VACANCES ! BISES A TOUS, A BIENTOT EN SEPTEMBRE.