Le casse-tête cette semaine chez Sherry est: chance.
Ceci ne concerne pas l’économie du pays évidemment. Comme nous, les espagnols sont dans la panade. La crise économique n’a épargné personne. Bulle immobilière, chômage en hausse libre, endettement des ménages. Perte des marchés extérieurs, augmentation des importations, ça n’est pas vraiment folichon.
Comme chez nous la taille des familles diminue, le divorce est fréquent. Au moment de la croissance économique, soit avant 2005, de nombreux jeunes quittaient le système scolaire et entraient dans la vie active relativement tôt notamment dans le secteur de la construction. Aujourd’hui la plupart d’entre eux, non diplômés, se retrouvent au chômage et sans qualification. Et ceux qui ont un niveau supérieur élevé, acceptent des emplois sous qualifiés. D’où une réelle frustration. Les jeunes se sentent oubliés par le système.
Les prestations sociales s’épuisent et certains plongent dans la marginalisation ou dans le repli familial : retour chez les parents. Et l’endettement fait des ravages, occasionne des saisies sur salaire, des délogements ou des disparitions sans laisser d’adresse.
Et pourtant, et pourtant…. L’espagnol est un homme heureux. 68% de la population trouve qu’il fait bon vivre dans ce pays. C’est que l’ibère a une botte secrète, un gri-gri, qui éloigne le mauvais sort et lui redonne le moral quoiqu’il arrive. Son pays détient un triple A. Le plus convoité, le plus jalousé d’entre tous et qui garantit une chance exceptionnelle:
sangriA, tapAs y BarçA.
Parce que s’il fallait que nous comptions sur la bière, les chips, le PSG, l’OL ou l’OM pour nous procurer du bonheur et des frissons… Nous ferions mieux de croiser nos doigts dans le dos… Sans y croire.