Il a vingt trois ans et c’est mon fils. Etudiant, il vit encore à la maison. Il a des périodes de travail intense, passe ses journées à la bibliothèque avec sa bande de copains pour préparer les examens. Un sandwich et hop, il part tôt le matin. Il rentre vers 22h et le lendemain il recommence. Pas de soirée, pas de week end, pas de sortie. Un zombie, c’est à peine s’il s’intéresse à la météo ou au résultat du match Lille-PSG…
Et puis un soir, c’est fini. Les cours, au panier ! Je ne rentre pas, il dit. On fête ça entre nous, on ne sait pas ce que ça va donner et on s’en fiche. ON DECOMPRESSE !!! C’est très bien, il râle moins, et l’air se décharge en électricité.
Cette nuit-là, mon mari s’est réveillé d’un coup en se plaignant. Tu prends toute la place, mais c’est que tu me mets dehors en plus, je n’ai plus de drap. Et moi, encore endormie, de rétorquer, ah c’est fort, mais c’est toi qui prends toute la place, regarde je vais tomber.
Pour le coup nous étions tous deux bien réveillés. Et d’une seule voix, nous avons crié : mais pourquoi tu lèves, qu’est ce qu’il y a ?
Avant de réaliser que ni moi, ni lui n’étions debout et d’entendre le fou rire de l’étudiant resquilleur qui s’était levé d’un coup pour regagner sa chambre. Il nous a raconté qu’après sa soirée, il était rentré pas très frais. S’était fait chauffer un reste de dîner et puis grand trou noir. Il s’était réveillé avec nos voix, se demandant c’est quoi, cette fille et ce type dans mon lit. S’était observé tout habillé, avec ses lunettes en grand dadais, affalé dans le lit des parents, au milieu. Il était resté ainsi trois heures durant sans qu’aucun de nous ne réagisse.
Même le chat n’y arrive pas d’ordinaire, il se fait chasser illico !
C’est pour ça, je vous le dis, les études c’est pas très bon, ça tourneboule le cerveau des jeunes. La prochaine fois, je pense que nous nous barricaderons mon mari et moi, une commode, une chaise…
Vous avez des idées pour chasser les intrus ?