19 juin 2013
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Dans le cadre des textoésies de Suzâme : un peu, beaucoup de ciel
Posé sur moi comme un linceul
Telle une chape de poussière
Le ciel s’éteint, craintif et veule
Dans un grondement de tonnerre
La pluie s’abat rossant la ville
Un lourd rideau de cordes mêlées
Les oiseaux ont des plaintes fébriles
Les arbres plient échevelés
La nuit se colle à mon visage
Luisant et recouvert de suie
Les bâtiments dans les nuages
Ont l’air de spectres qui s’ennuient
Du sol trempé, des vapeurs âcres
Un long ruban de fumée blanche
S’enroulent dans un simulacre
De riposte doublée de revanche