Le casse-tête cette semaine chez Sherry est : photo de vacances
J’ai choisi Stockholm pour la lumière particulière qui baigne la ville. En avril et en journée, on a réellement le sentiment qu’un filtre se pose sur les bâtiments et sur l’eau, comme si le ciel et les nuages n’acceptaient que de la poudre d’or. Qui agirait comme un révélateur, les couleurs tranchent et les immeubles semblent posés sur les embarcations et alignés comme des touches de piano. De loin, la ville semble flotter au milieu d’une vaste étendue bleue, tant le ciel et la mer s’accordent à se parer d’une même nuance azuréenne.
A la tombée de la nuit, les bâtiments n’ont plus que des contours et se détachent, fantomatiques, dans le ciel qui luit derrière eux, du dernier éclat d’un soleil timide. Au-dessus, l’azur persiste quelque temps encore, comme pour braver la mer. Peine perdue, celle-ci étale implacablement un miroir à l’émeraude victorieux. Stockholm est magique, il suffit de fermer les yeux au bon moment, que change le décor, introduisant la scène suivante et que se poursuive le spectacle. Comme au théâtre quand on plonge la salle dans le noir entre deux actes.