Jeudi en poésie chez les Croqueurs de mots. Sujet libre.
Quand s’imposent de l’hiver, la rudesse, les morsures
Je sais que me suffisent, ainsi, paupières fermées
Des images incrustées, des fils blancs dans l’azur
Un de ces instants doux au cœur du plein été
La caresse sur mes pieds, l’écume, le sable chaud
Les algues courent au loin, se couchent sous mes pas
Les yeux sur les mouvances et les reflets de l’eau
Je m’invente des îles, un paradis à moi
Or dans le ciel aussi les nuages s’évadent
S’éloignent avec eux les grosses pluies des tropiques
Un soleil implacable s’invite à la promenade
Et le vent en ami lui donne la réplique
Ils s’entortillent autour des côtes érodées
Et la plage blondit, une anse claire protégée
Qui roule et s’épanouit au creux des alizées
Et maintient tout décembre dans un rêve éveillé.