C’était au Touquet, il y a dix jours, la Patrouille de France effectuait des exercices. Lorsqu’on la regarde évoluer, on ouvre des yeux d’enfants éberlués. Touchés tout autant par le fuselage des engins, l’originalité des exercices, la synchronisation des mouvements exécutés avec la perfection d’un ballet, la légèreté et la grâce des déplacements.
Ravis en contemplant les larges rubans, les loopings de fumée tricolore enveloppant le ciel comme du bolduc sur un cadeau.
Emerveillés devant ces oiseaux de paradis, ces aigles fendant les airs, ces migrateurs en rangs organisés, ces poissons d’eau translucide.
Conquis par la performance de groupe, la cohésion d’ensemble, le feu d’artifice aérien, les prouesses du domaine aéronautique français.
On oublie que les pilotes ont une santé parfaite, un entrainement spartiate, répètent des exercices jusqu’à la maîtrise totale des engins et des figures, insèrent leurs Fuga Magister au sein d’un groupe avec une position établie très précisément.
Car l’élégance consiste à laisser le spectacle se dérouler avec une apparente facilité, en une chorégraphie d’une beauté saisissante.