Cette semaine Sherry nous invite à réfléchir sur la notion de : gaspillage
Dans gaspillage il y a pillage. Piller c’est prendre chez autrui, sans lui demander la permission ou saccager ce qu’il a de beau, de bien comme ça sans raison. Il y a une notion de rancune, de vengeance, de revanche. Ou de méchanceté pure, ne pas supporter le plaisir ou le bonheur de l’autre. Ne pas accepter qu’il ait quelque chose de plus, argent, beauté, amour, santé. Il y a de la laideur dans l’acte de piller. Et la notion de guerre, de souffrance, de catastrophes historiques. Il peut s’agir de biens matériels, ou de mots, de textes que l’on s’approprie ou que l’on déforme. Aussi bien que d’un pillage archéologique ou technologique pour citer Wikipédia. Piller c’est chercher à dominer, à vaincre, à réduire à néant. Ainsi croit-on pouvoir survivre.
Gaspiller c’est piller ce qui est à soi. C’est estimer qu’on a le droit de détruire, de saboter, de gâcher une partie de ce qui nous appartient. Ce n’est pas conscient mais c’est une forme de sadisme et de masochisme cette absence de partage. Car on ne cherche pas à savoir si quelqu’un pourrait profiter de ce dont on se débarrasse. Ou si jeter, évacuer, n’est pas nuisible à notre environnement. L'autre n'est pas perçu, ailleurs n'existe pas. A une époque où les associations d'entraide fleurissent et les voyages explosent, il y a de quoi ricaner. On bazarde le superflu, on le foule au pied comme des enfants trop gâtés. Les conséquences de nos caprices sont pourtant lourdes. Des caprices d'enfants... Ca me rappelle une chanson de Mireille Mathieu :
« Pardonne-moi ce caprice d’enfant
Pardonne-moi, reviens-moi comme avant
Je t’aime trop et je ne peux pas vivre sans toi. »
Gardons les paroles, adressons-les à la société, à l’humanité, au siècle. A la terre. Et promettons de changer.