Jeudi 6 juin, j'ai fait la connaissance de Catiechris devant l’école de sophrologie à Paris. C’est son mari qui m’a aperçue le premier tandis que j’attendais devant la porte. Je ne vous dis rien m’a-t-il prévenu, je laisse mon épouse vous raconter. Et j’ai découvert une élève enthousiaste, et motivée. Sa belle humeur et son sourire, ses cheveux blonds et courts illuminant son visage, son parler franc et communicatif, m’ont tout de suite plu. En l’écoutant, je savais déjà pourquoi elle avait entrepris cette démarche vers un univers si différent du sien. La curiosité, le besoin de s’enrichir, de se découvrir, de mettre à jour ses failles et ses capacités sont un moteur. Vivre tout simplement, et avancer. Cette rencontre était de celles qui boostent, qui dopent. Catiechris m’a convaincue de tenter la sophrologie. Une séance, oui pourquoi pas, j’essaierai, je vous raconterai.
Et j’aime les coïncidences, celle-ci est de taille. Catiechris m’avait gentiment invitée à me rendre à Rouen car en moment se déroule l’Armada. Mais mon emploi du temps ne me le permettait pas. L’Armada c’est la foule, les quais, des navires rutilants, des hommes en uniforme, des enfants éblouis, le cri des mouettes, des voiles déployées avec la prestance des goélands pressés de s’envoler. L’Armada c’est la fête et ses flonflons, c’est aussi une idée des voyages, la liberté, l’éloignement, la solitude, la vie qu’on laisse à quai, c’est envisager ce triangle amoureux : soi, le vent et la mer.
L’Armada c’est le Belem. Un vieux bonhomme de 117 ans qui avait échappé à la destruction lors de l’éruption de la montagne Pelée en 1902 car sa place au port de Saint Pierre étant prise, il avait dû chercher un autre emplacement. Le Belem est un rescapé, un chanceux, comme le fut aussi ma grand-mère. Cette année-là elle avait six ans et ce 8 mai, elle était en vacances chez une tante et y demeura une fois devenue orpheline. Alors puisque Rouen et la Martinique ont un lien magnifique, n’étions-nous pas prédestinées à nous rencontrer Catiechris et moi ?