Dans le cadre des jeudis en poésie chez Lilou-Fredotte voici ma participation sur le thème du feu
Il est brûlant désir au cœur des amoureux
Qui ne peuvent le fuir et l’appellent de leurs vœux
Il s’empare des yeux, y dépose des flammes
Qui consument les corps et perforent les âmes
Il est chaleur et bienfait dans la cheminée
Il danse sur le bois sec en rondins découpés
Et les fagots au parfum de sève s’amenuisent
Quand dans l’âtre, d’étroits cônes de pin carbonisent
Il couvre les forêts, se répand sur la lande
Il folâtre en une joyeuse sarabande
Ravager et détruire est sa priorité
Le circonscrire exige une lutte acharnée
Dans les livres, il est présenté comme un pervers
Il est le diable, le bras armé de Lucifer
C'est une menace, ce sont les flammes de l'enfer
Elles sont tenaces, ces croyances délétères
Parfois sur la Grand-Place on installe un bûcher
Quelle insubordonnée Pucelle a-t-on damnée ?
Bâillonnera-t-on le jugement, la pensée
En dressant ce simulacre d’autodafé ?
Il instille et distille le courage et la force
Et de la dynamite, constitue une amorce
Quand, de nous, triomphant, il cherche à s’emparer
On le nomme émotion, délire, joie, feu sacré.