Voici ma participation au casse tête de Lajemy cette semaine : les quatre saisons.
D’abord ce sont des clichés : les bourgeons, les moissons, les vendanges et la neige. Et Vivaldi pour les mélomanes, les mois en R pour ceux qui apprécient les fruits de mer, les saints pour les chrétiens : Jean, Barnabé, et les dictons qui vont avec. Il y a la Saint Glin glin pour les athées, en quelle saison déjà ? Il y a les marchands… des quatre saisons. A la saison des soldes, on se précipite, on fait comme tout le monde. Quand c’est pas la saison, on se résigne et on attend. Et on soupire. A mi-saison, on s’impatiente, on ne sait plus comment s’habiller. Et des fois même, ya plus de saison, on va où ma brave dame !
Si on a de la culture, des saisons, on en fait le tour. Comme un vieux « Singe en hiver », on raconte des « Légendes d’automne » ou on ressasse le « Songe d’une nuit d’été » en attendant qu’une « hirondelle
fasse le printemps".
Si on a de la constance, on sait que l’amour en comporte plusieurs. La rencontre est la plus exaltante, la plus trompeuse aussi. Suivie de l’idéalisation, elle se frotte au quotidien banal, puis à la tendresse. C’est une saison bien douce, pour les plus chanceux.
On avance dans la vie à quatre, deux puis trois pieds, droit puis courbe au gré des saisons. Celles-ci sont longues et ne reviennent plus, dommage. Comme les autres cependant, elles rythment le temps.
Pour conclure, je pense à ceux pour qui saisons, ne veut rien dire. Enfin, au nombre de quatre. Les tropicaux, les îliens, qui se foutent pas mal des collections automne-hiver et printemps-été des couturiers. Ceux qui ont chaud tout le temps. Car pour ces petits veinards, il n’y a qu’une saison sèche et une saison des pluies. Et j’en connais qui rêvent d’un manteau bien chaud et lourd qu’ils ne porteront jamais !