C’est ce qui me manque en moment, la lumière. Celle qui se glisse sur toute chose dès qu’un rayon de soleil paraît. Les couleurs sont sublimées comme dans « Les demoiselles de Rochefort ». On dirait qu’un filtre a été placé devant nos yeux éblouis afin de nous obliger à voir ce que la routine nous a fait négliger. Une sorte de légèreté, des nuances pastel et acidulées, des feuillages virevoltant sous une brise délicieuse, des chants printaniers gazouillant dans les branchages. Et le miroir. Des facettes clignotant dans l’eau et dans lesquelles plonge tout le paysage environnant, buissons, arbres et fleurs. Comme le regard émerveillé du spectateur envoûté par les robes rouges des jumelles dans le film.
Et les jeux d’ombre et de clarté auxquels se livrent les photos ressemblent aux chorégraphies aérées, intemporelles, établies sur mesure pour les demoiselles, l’une blonde et l’autre brune. Ainsi Dame nature offre de beaux spectacles, pour qui se fait son cinéma en l’observant béatement.