Quand par-dessus les toits, au loin, le ciel s’enrhume
Revêt à l’horizon un lourd manteau de brume
La ville vient ficher son profil orangé
Dans la ouate qui s’étire depuis les hauts clochers
Collée à la fenêtre, j’observe ce spectacle
Mon cœur se fige et saigne, assiste à la débâcle
Des jours légers et clairs, des heures d’amour serein
Quand Cupidon lançait ses longues flèches d’airain
Tu as pris ton envol, choisi la liberté
Tu dis que je suis folle de croire et d’espérer
La belle fille du village séduite un soir d’été
Un oiseau de passage, ne peut emprisonner
Derrière ces barreaux tristes, je trouve un réconfort
J’écarquille les yeux et voilà qu’au dehors
Le ciel allonge une barbe de vieillard chenu
J’aperçois l’homme libre que tu es devenu