Ces détritus rouillés, abandonnés au sol
Sont des vieillards usés tout au bout de leur course
Ce qu’il reste de vie brisée dans son envol,
Aux âmes sacrifiées filant vers la Grande Ourse
Au cours de la visite quand le printemps sourit
Et qu’une lumière crue s’étale sur les ruines
La tôle martelée sous un soleil dru, luit
Et nos cœurs enfiévrés soulèvent nos poitrines
Lors, une belle odorante se fraie un chemin
Au milieu de l’horreur distille son parfum
Et la brise enivrante comme un diablotin
De la saison fredonne le délicat refrain
Toutes choses se répondent en une étreinte brève
Oradour en avril est douloureux de vie
Des herbes folles y poussent tout en gorgeant de sève
Les carcasses désolées d’un drame qu’on oublie