Cette semaine le thème est, chez Dana: coutumes et traditions de nos régions.
Coutumes et traditions de ma région…. A Paris, dans une foule cosmopolite, colorée, communautaire ? Mais de quoi je vais parler moi ? Ya pas de tradition régionale, de petits riens qu’on se transmet jalousement et qui font le « cachet » du coin. Il y a des villages. Pour les illustrer, j’ai choisi des images de marchés comme celui de Belleville, du marché d’Aligre ou de la place Monge. On y rencontre des maghrébins, des asiatiques, des africains, des libanais et des français de souche dans une joyeuse cacophonie.
Au milieu du marché à Belleville, le métro.
De bons petits plats d'Afrique du nord et du Liban
Dégustation à la japonaise
Tradition française, avec le sourire.
Boucherie musulmane et même sourire.
Chacun a ses habitudes, religieuses, culinaires,
sportives, culturelles. On pratique entre soi, en petits groupes, je ne vais pas décrire par le détail. Je me contente de citer : le couscous du vendredi des gens d’Afrique du Nord, le sabbat des juifs, la messe dominicale des chrétiens, les dragons en papier du nouvel an asiatique, l’apéro au café, non, on dit le happy hour des djeuns, les virées théâtre, resto, expo des bobos, la piscines des musclés, le tennis, le golf en banlieue. Aller au ciné, fleurir son balcon ou son coin de jardin quand c’est possible, inviter ses amis.
Ah, j’y viens… Quand tout ce petit monde se côtoie, se frotte et confronte ses diversités, ça fait de belles choses. On compare les religions, les cuisines, on donne son avis sur les films et les expos, on s’invite pour le thé ou l’apéro. Enfin, dans l’idéal. Souvent le bonjour dans l’ascenseur ou devant les boites aux lettres, fait le lien tout simplement. On se souhaite les fêtes respectives, on se questionne, on se complimente. Parce que c’est Paris, ça ne va pas plus loin. Respect de l’intimité et indifférence sont proches. Sourire, poignée de mains et questionnement poli sur la santé des adultes et la scolarité des enfants suffisent.
J’ai envie de dire que la coutume à Paris est de s’observer du coin de l’œil. Cela peut être suspicieux, conflictuel ou solidaire. C’est comme des boules de billard qui se tamponnent. C’est Paris, certains adorent et ne pourraient pas vivre ailleurs. D’autres fuient. Moi j’ai choisi d’y résider, j’aime l’anonymat commode de la ville. Mais je m’en échappe souvent, il y a de belles traditions à découvrir partout en France.