Cette semaine dans le casse tête de la semaine chez Lajemy: Eloge de la lenteur.
Comment faire l’éloge de ce qui me paraît impossible. C’est-à-dire prendre le temps de me regarder vivre. Tu es une petite énervée me dit mon fils. Et il m’observe qui m’agite en tous sens comme Wonder Woman. Comme si j’avais le monde à sauver et l’univers à préserver. D’ailleurs je viens de déménager, de remplir des cartons et des papiers, de passer des tas de coups de fil, de faire couper le gaz et l’électricité. D’appeler France Télécom. De changer les rideaux pour le nouvel appart, de déplacer mes meubles pour la énième fois. De courir à la déchetterie, d’un coup de parapluie comme Mary Poppins. J’ai tendance à conserver des habitudes, alors je jette mes ordures dans le lave vaisselle qui est à gauche comme la poubelle dans l’ancien appart. Enfin, je me retiens, à la dernière minute, je tourne sur moi-même et je manque de renverser le chat. Goguenard le chat, avec sa démarche chaloupée de vieux de la vieille.
C’est comme ça depuis toujours, dans mes amours je m’emballais, je croyais à « pour toujours », je faisais des projets, démarrant à cent à l’heure. Je faisais peur. Je faisais fuir. Mon doudou lui a compris dès le début. Sa sorcière bien aimée, il sait la calmer avant qu’elle ne chiffonne son nez. Il fait le dos rond. Ca passe, au bout d’un moment je fatigue.
Parce que je n’ai rien de surhumain. Si au travail j’énerve tout le monde, avec mes sauts de puce, si je cours de la piscine au Monoprix en passant par Promod et Etam, au bout d’un moment je ralentis. Contrainte, forcée... Pour moi, c'est contre nature.
Deux exceptions pourtant, les vacances pendant lesquelles je déchausse mes crampons et je pantoufle. Et la lecture de vos blogs, il faut bien que je m’attarde à vous lire, à vous remercier, vous qui m’avez souhaité bon courage.
Ca y est cette fois c’est parti, je retrouve la communauté avec plaisir. Je fonce, comme une tornade, lire vos posts…. Incorrigible, n’est-ce-pas ?