Un petit récit en partie autobiographique pour illustrer deux "casse-tête de la semaine" chez Lajemy: Le cuir et le sport.
Ce soir là, j’avais ôté ma veste en cuir rouge, je l’avais suspendue à un cintre et rangée dans mon armoire. Jusqu’à la prochaine fois. Quand j’aurai envie de la porter avec un jean et un tee shirt en toute décontraction. J’adore cette veste, c’est un beau cuir souple et brillant, une marque bien connue. Et je l’avais payée à moitié prix durant les soldes.
Quand j’ai voulu retrouver les copines dans un bar, hier soir, j’ai pensé à ma veste dans l’armoire. Je l’ai enfilée en toute hâte, comme d’habitude. A toujours vouloir tout faire au dernier moment ! Un coup d’œil dans la glace avant de partir. Mais quelque chose clochait. Je me suis rapprochée, ai tiré la manche à me tordre le bras. Foutue la veste ! Je ne sais quel félin rageur avait lacéré le cuir consciencieusement, histoire d’entretenir le tranchant de ses griffes. Ou plutôt, si, je sais. Il me regardait d’un air angélique et délicieux. J’ai enfilé mon pull noir en laine.
Mais ce matin pour ne pas réclamer une piqûre assassine au vétérinaire, j’ai enfilé mon maillot et j’ai couru à la piscine, un bassin de 50 m aux longueurs monotones et bienfaitrices. D’habitude j’y vais pour combattre le stress, j’inspire, je souffle, durant un kilomètre, sans m’arrêter. Je m’abrutis et je rentre, une bonne douche et hop, un somme sur le canapé avec l’affreux Ronron sur les genoux. Cette fois, au lieu de m’exercer à une brasse magnifiquement déliée, j’ai cogné l’eau comme un putching ball, ça calme, ça détend. Ca casse. C’est bizarre, il m’a semblé qu’on s’écartait de mon chemin.
Sitôt rentrée, sitôt douchée, je me suis enfermée dans ma chambre. Ronron miaulait devant ma porte, j’ai pas cédé. Non mais !