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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 08:00
DANS LES VIEUX POTS
Relocaliser est nécessaire. C'est l'un des premiers constat de cette crise sanitaire. Rapatrier en France toutes  ces entreprises dont les filiales à l'étranger assurent un profit économique. Comme si à force de se disperser le pays avait oublié l'essentiel : c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes. 
L'économie n'est pas seulement une question ... d'économie. C'est définir les bases d'un équilibre, d'une qualité de l'existence, une idée du vivre décemment en société. Et si ouvrir les frontières, faciliter les déplacements était une erreur? Et si confier la fabrication de médicaments ou de pièces automobiles, pour ne citer qu'eux, aux pays asiatiques devenait paralysant en cas de pandémie? Et si les plus protégés, les plus sages, étaient ceux qui vivent repliés sur eux? 
Et si nous profitions justement de cette crise pour apprendre à lutter ensemble, gommer les différences, unir savoirs et forces. Car pour durer, envisager un avenir supportable, l'homme n'a qu'une ressource, se respecter, se défendre. Si des mesures doivent être prises, elles ne peuvent pas ignorer l'autre ou l'isoler. Des passerelles, des ponts, doivent être tendus en permanence, entre des peuples qui se préservent et se soutiennent, sans se laisser envahir par des préjugés à la fois simplistes et malsains.
On dirait que quelqu'un là-haut teste nos mesquineries.
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2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 08:00
PSYCHO
Puisque c'est le sujet d'actualité, je vais l'évoquer à nouveau, pour raconter tout ce que j'entends à son propos, à l'officine ou ailleurs. Et qui témoigne, en vrac,  de l'inquiétude, de l'ignorance, des soupçons, des fake news, de l'humour,  de la bêtise.
- Il suffit de se mettre une serviette mouillée devant  le nez et la bouche, c'est tout!
- Les masques, c'est pour se protéger ( Non hélas, c'est un rempart afin de protéger les autres contre vos virus)
- Vous voulez les garder pour vous, c'est pour ça que vous dites qu'il n'y en a plus.
- Les seuls vrais protecteurs sont les FFP2 ( je suis  d'accord, ils sont filtrants, vous empêchent de contaminer d'autres personnes, assurent votre isolement si vous les gardez 8 heures de suite  sans les enlever)
- L'huile essentielle de Ravintsara est très efficace pour se préserver. (D'ailleurs nous sommes dévalisés de cela aussi!)
- Plus de masques, plus de désinfectant , plus de solutions hydro alcooliques, plus de lingettes imprégnées, plus de thermomètres frontaux, mais que fait le gouvernement!
- Vous les vendez par 50! Qu'est-ce que je vais faire avec ça?
- 15 euros le FFP2! Quels profiteurs!
- Vous les vendez à l'unité?  Mais j'en veux 30!
- Vous avez vu les nouveaux cas? Moi, je vais à l'hôpital lundi, vendez-m'en un. On ne sait jamais!
- Pour les conquêtes, ça coince un peu!
Et le plus beau pour finir:
- Chez moi, en ce moment il fait 35 degrés. J'y retourne, une telle température, ça va bloquer le virus. 
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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 08:00
Nicolas de Staël, Les mouettes, 1955

Nicolas de Staël, Les mouettes, 1955

Même si nous n'avons pas d'enfants ou de petits enfants d'âge scolaire, dans nos villes, tout est plus calme durant les vacances. Tout le monde ne part pas à la neige ou au soleil mais la fermeture des écoles, collèges et lycées conditionne les bruits et les rythmes. Le matin, les transports en commun semblent endormis. Certaines lignes de bus ou de métro tournent au ralenti, profitant de la période. A la boulangerie, on ne fait pas la queue, et les enfants qu'on mène dans les musées sont peut-être plus sages que d'autres, capables d'observer, de regarder ou de le faire croire. On dirait que le temps est une bulle et qu'on pourrait presque voir les minutes passer. D'autant que les cris, les rires, les sifflets des agents réglementant la circulation sont absents.  
Et ce qui me plait le plus, ce sont le chant des oiseaux, les murmures du vent dans les arbres, le clapotement de la pluie. On les perçoit davantage, les vacances sont pour nous aussi une période de répit..  C'est pourquoi je dis souvent : vivement qu'ils partent, qu'on soit en vacances! Et dès demain, aïe,  je ronchonnerais, ils rentrent et avec eux, les bruits. Ronchonner, non je me secouerai.
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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 08:00
Berthe Morisot, Roses trémières, 1884

Berthe Morisot, Roses trémières, 1884

À trois ans, elle savait lire et écrire, à cinq, elle n'était plus scolarisable parmi les enfants de son âge mais sa mère a insisté. Tant pis, elle s'ennuiera, elle sautera des classes mais demeurera au sein de l'enseignement classique. Peut-être qu'on se moquera ou appréciera sa gentillesse, sa modestie. À seize ans, le BAC en poche, elle intègre une classe prépa. À dix-huit, une école d'ingénieurs. À dix-neuf, devenue salariée de l'éducation nationale, elle enseigne la physique à ses camarades de classe tandis que ses professeurs l'admettent en quatrième année, sans passer par la seconde ni la troisième. Enfin bref, elle est exceptionnelle ! 
Aujourd'hui cependant, sa vie est simple, banale, comme celle d'autres ingénieurs moins doués pour les études.
Lui aussi est précoce cette année, atteint les dix-huit degrés, fleurit jonquilles et cerisiers dès février, tombe pulls et bonnets. Se fiche des tempêtes et du vent, de la pluie et des nuages, bourgeonne comme un adolescent, et nous fait douter que mai sera le mois du muguet. Pourtant comme tous les ans, il s'étalera de mars à juin, c'est écrit sur le calendrier.  Il s'adaptera en société, aura des sautes d'humeur, et ne pourra échapper au rythme des saisons.
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10 février 2020 1 10 /02 /février /2020 08:00
ON FINIT TOUJOURS....
.... Par s'habituer. Après avoir râlé pendant plus d'un mois parce que les grèves, le temps perdu, les heures interminables, les voyageurs infernaux, les bousculades, les arrêts prolongés entre les stations, les wagons ultra chargés, les marches sous la pluie, les trajets à rallonge, les retours à 22 ou 23 heures, l'obligation d'annuler des week-ends, des voyages, des spectacles, des sorties entre amis, eh bien, je m'étais organisée. 
Alors aujourd'hui, tout fonctionne, tout va bien, j'ai repris mes automatismes de parisienne pressée qui n'a pas le temps. Et quelque part, le désordre, les spéculations sur comment sera demain, vont-ils s'entre-tuer dans les wagons, RER ou RATP quelles lignes fonctionneront? me manquent. 
Prochaines grèves, prochains ras-le-bol. Entre temps, en ville, on aura oublié. En fait,  de ma fenêtre, c'est le calme des campagnes, des bourgs, des petits patelins qui me fait envie. Immuable, il se fout de l'agitation des cités.
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3 février 2020 1 03 /02 /février /2020 08:00
MY FAVORITE THINGS
Si chacun faisait la liste de ses bonheurs quotidiens plutôt que de laisser l'actualité lui bousiller le moral, on apprécierait la vie davantage.
Le tout premier pour moi, c'est la lumière du matin. Timide en ce moment, ne sachant si le printemps est déjà là ou si l'hiver s'incruste encore, elle est pâle, presque blanche quand elle perce les nuages. Ensuite, viennent les caresses à mes chats et le partage du petit déjeuner. Indispensable pour éviter les miaou persistants. Le café à dix heures, pour l'odeur autant que pour l'arôme.  Une ou deux heures d'écriture quand je ne travaille pas. Sinon, la vie passe vite, sans qu'on la déguste, derrière un comptoir.
Paradoxalement j'aime rentrer fourbue, tard le soir, à 22h parfois. Dîner, télé, dodo. Nuit paisible. 
Des bonheurs il y en a d'autres, les coups de fil des enfants, les week-ends en couple hors de Paris, le manger bien, les tartines de pain beurré, les mille-feuilles... Mais je ne vais pas les énumérer tous.
Je me contenterai d'une chanson du film la "Mélodie du bonheur", qui a bercé mon enfance: "Mes joies quotidiennes". Il me suffit de la siffloter et TOUT ALORS VA.... TRES BIEN!
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30 janvier 2020 4 30 /01 /janvier /2020 22:47
MERCI MARTINE
Je tenais à remercier Martine qui sur son  blog "QUAI DES RIMES" partage aussi son ressenti quant à mon livre: "Emi, Lucette et la coiffeuse". Comme Cendrine, la vie ne l'a pas épargnée et pourtant, elle garde de la curiosité, de la fraîcheur,  de l'humour, et une bonne dose d'optimisme. Dans la vie chaque minute compte et elle sait nous le rappeler par ses textes inspirés ou ses billets d'humeur.
Merci à toi Martine. 
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27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 08:00
NE CEDEZ PAS....
... À la panique. À la pharmacie en ce moment on nous en demande toutes les deux minutes. Quand on ne réclame ou ne supplie pas. On veut les plus couvrants, les plus performants, les FFP2. Parce qu'en Chine, vous comprenez, il y a ma femme, mes petits enfants, ma mère. Ou encore ma fille est en chimio, elle est fragile. Ou, avec tous ces étrangers qui circulent, je n'ai pas confiance. En Chine, ils ont  supprimé les défilés du nouvel an à cause du virus, ici ils ne sont pas capables d'en faire autant. J'ai peur madame, j'ai peur.
Rassurer, expliquer la pénurie, les commandes en attente. Certains veulent réserver, payer par avance, insistent. Il faut calmer le jeu. Le virus est en France mais il est isolé.  Le degré de contagiosité? Un possible traitement? Les questions sont  sans réponse et installent la panique.
La peur contamine, elle déstabilise. Les media, l'entourage, les réseaux sociaux, qui en temps ordinaire sont de formidables communicants peuvent devenir pernicieux, redoutables. Tâchons de faire abstraction, de "raison garder", de vivre tout simplement.
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20 janvier 2020 1 20 /01 /janvier /2020 08:00
DES ROIS
Janvier est le mois de la galette et je me suis aperçue que même si c'est toujours un moment convivial, pour certains c'est très sérieux. On la partage en famille restreinte, parents, enfants, ou élargie aux grands parents, cousins, oncles ou tantes. On se régale au bureau ou avec des amis. On en mange au moins une avant la chandeleur. 
On la coupe, on distribue, on sabre le champagne, on ouvre une bouteille de cidre.  La fève, la couronne, c'est anecdotique. Parfois même, on ne la sort pas du sac en papier, cette fameuse couronne on l'oublie. Pour d'autres, c'est sacré. La couronne doit être attribuée, il faut choisir son roi, sa reine, collectionner les fèves. On pose la galette sur la table, on la coupe, à trois, on y va. Chacun sa part, en  même temps. Ou alors le plus jeune se cache sous la table et désigne qui aura telle ou telle part.  Une fois que c'est fait, quand chacun déguste, on s'épie. Et le gagnant brandit l'objet, choisit son partenaire, on applaudit. 
Pour les enfants, c'est joyeux, c'est ludique.
Mais quand il s'agit d'adultes, que ça rouspète, que ça boude, que ça calcule pour attribuer le trophée au "vainqueur", je suis toujours surprise. Parce que j'ai déjà eu l'occasion de le vivre. Et souvent les mauvais perdants le sont aux jeux de société aussi. Les râleurs, les rouscailleurs, sont plus fréquents qu'on ne croit.
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14 janvier 2020 2 14 /01 /janvier /2020 22:13
MERCI A CENDRINE
Je place ici un lien vers le blog de Cendrine "Ma plume fée", dont l'article sur mon livre "Emi, Lucette et la coiffeuse" me flatte et me fait chaud au coeur. 
Je tiens aussi à évoquer la grande qualité de ses articles historiques et parisiens, très documentés, illustrés et pétillants. Je vous invite à la découvrir et à l'aimer autant que moi qui admire son enthousiasme et sa persévérance, quelles que soient les épreuves que la vie lui inflige.
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