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3 juin 2019 1 03 /06 /juin /2019 08:00
Dans le parc de la propriété Caillebotte à Yerres

Dans le parc de la propriété Caillebotte à Yerres

Soleil au parc, pique-nique, balades, promenades en barque. Jardin potager, bronzette.  Chahut assourdissant des canards, têtards malmenés par les poissons de la rivière, grenouilles enfouies sous les herbes de la mare et dont les yeux affleurent en surface. Sentiers bordés de rosiers à hauteur d'homme,  déployés en pompons géants. Arbres étirant leurs branches comme les voûtes de cathédrales, projetant leurs feuillages en rubans de dentelle. Bras de fer entre aujourd'hui oisif et demain laborieux. Moment de grâce, être vivant. Profiter de l'instant.   

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27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 20:15
Maurice Rancurel, Les Cartes Postales, 1968

Maurice Rancurel, Les Cartes Postales, 1968

Il faut dire que ça se prépare. Les vacances, avec le temps, c'est de plus en plus compliqué. On souhaite partir loin, tant qu'on peut, qu'on est valide, qu'on marche sans appui, supporte la chaleur, les longues distances, accepte les interminables trajets en avion. On veut tous "tailler la zone" en même temps au bureau, parce que le conjoint. Alors on se chiffonne les neurones et le caractère. On calcule, pour le chat ou le chien, qui va les garder? Les enfants? Oui mais à condition que leurs congés à eux ne coïncident pas avec les nôtres. Sinon il faut solliciter les amis, taquiner Internet, draguer la belle-soeur. 

C'est la course aux visas, aux vaccins, aux antipaludéens. L'heure est grave, réflexions, comparaisons. Séjour, circuit, self made travelling? Ouf, je me demande, si une fois tous ces tracas résolus, on a encore envie de partir! 

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20 mai 2019 1 20 /05 /mai /2019 08:00
FLEMME

Cette fois c'est l'automne. Pluie, froidure et ciel en berne. Alors oui, les fleurs sont là, et le soleil fait parfois une apparition. Il autorise à tomber le manteau et à dénouer l'écharpe, enfin juste ce qu'il faut pour déclencher un rhume ou une angine. Et puis la nuit s'installe à midi. Ce n'est pas vraiment le noir absolu mais cet entre deux opaque et fumé, fumeux? qui oblige à  tripoter l'interrupteur électrique du salon. Et à se caler devant la télé, une couverture sur les genoux,  contre un gros roux qui ronronne. A modifier ses plans pour le week-end: adieu séance d'escalade à Fontainebleau, ou de pique-nique dans les jardins de la propriété Caillebotte. 

A quand la lumière? Pas celle d'en bas, captée par l'eau qui la renvoie en miroir mais  lux, la vraie, venue du ciel, dopant le moral, couvrant les épaules. Est-ce que la saison a oublié de s'imposer? Timidité, fragilité, flemme...

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13 mai 2019 1 13 /05 /mai /2019 08:00
J. A. Dominique Ingres, Madame de Sennones, 1814

J. A. Dominique Ingres, Madame de Sennones, 1814

Comme un billet glissé dans l'échancrure d'un décolleté, comme un papier chiffonné sur lequel on a inscrit sa liste de course, comme une blague de potache circulant entre élève d'une table à l'autre dans une salle de classe, l'avez-vous remarquée?
Eblouis par cette dame aux traits réguliers, au regard doux, énigmatique, fascinés par le drapé de sa robe pourpre, par ses dentelles, ses bijoux, la blancheur de ses mains, vous ne vous apercevez de rien.
Et pourtant figure, froissée et négligemment coincée dans un coin du cadre derrière elle, la signature du peintre qui a choisi le trompe-l'oeil  plutôt que la simple signature.
Nous sommes souvent admiratifs de l'oeuvre, du travail, de l'effort qui nous font oublier l'homme ou les hommes qui les ont accomplis.
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6 mai 2019 1 06 /05 /mai /2019 08:00

LMC

LMC
Il m'a raconté les choses ainsi.
J'étais fatigué, couvert de bleus, je transformais ma maison en province. Je pensais que c'était normal, et je devais me faire opérer du ménisque. Alors prises de sang, radios, tout un tralala. Prévoir l'arrêt de travail, l'immobilisation, les antidouleurs. Anticiper les "Faudra s'adapter, c'était pas le moment!", de mon patron peu enthousiaste.  Solliciter mon épouse, mes enfants. Dépendre de, un temps. Je râlais: "ça peut attendre, la barbe!"  a-t-il continué.
Et puis les médecins l'ont convoqué. Entre quatre yeux ils lui ont dit: "Le ménisque, on oublie. Monsieur vous êtes atteint d'une Leucémie Myéloïde Chronique. On va commencer le traitement tout de suite" Et puis ils ont précisé: Pendant un temps vous prendrez du G...C en comprimés ensuite on passera au S...L" Et pour finir ils ont insisté: "Vous savez, ce n'est pas grave!"
Cela fait 15 ans maintenant. La maladie a été détectée suffisamment tôt. Le traitement coûte cher mais le système de santé français, unique au monde, permet la prise en charge. "Alors, je savoure ma chance", m'a-t-il dit, reconnaissant.
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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 08:00
QUEL BIEN FOU!

Lors d'un déménagement on transporte, on emballe, on protège. On monte et descend, se gare, mal le plus souvent, et  on surveille le trafic dans la rue afin de ne pas bloquer la circulation. On s'arrache un ongle ou se provoque un tour de rein. On crie, on s'énerve, on fatigue. On érafle, déforme, casse. On jure,  peste, souffle. On salit, sème du polystyrène, du scotch, du carton. On astique, balaie, passe l'aspirateur et la serpillière. On sandwiche, on Snickers, on canette. 

Enfin bref, on se fait ch... auffer les bras, les jambes, les méninges. Et quel bien fou ça fait quand c'est fini! 

 

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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 08:00

ETE

ETE
On a le sentiment qu'il s'est installé, qu'il règne, chaud et ardent. Même le soir ne fait pas semblant de tomber  frais, sur nos épaules. L'air est doux, il sent les fleurs et l'herbe verte. Dans les rues, les filles sont passées du blouson, de l'écharpe aux robes courtes, aux sandales. Les bras, les jambes se dénudent. C'est quoi un imper, à quoi ça sert? Des garçons en chemise, en t shirt ne savent plus où donner de la tête.  L'été est là, trop vite, trop tôt. Trop bien, dirait ma fille.
Et moi, c'est la campagne,  ce sont les blés, les marguerites, les tournesols et les bleuets que j'imagine. L'odeur de foin, mon chapeau de paille et les grillons. Les libellules, les papillons. Or c'est faux, il n'est pas vraiment là, cependant l'été s'impose, gomme le printemps, son éclosion. A nous de veiller, de nous méfier. Chercherait-t-il à nous tromper? Quel tour pendable veut-il  jouer?
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17 avril 2019 3 17 /04 /avril /2019 22:41
René Magritte, La Découverte du feu, 1936

René Magritte, La Découverte du feu, 1936

On peut s'étonner ou simplement remarquer à travers le temps que les symboles demeurent, se transforment ou s'interprètent. Les artistes prédisent les catastrophes, les détournent, et moi j'extrapole.
 
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15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 08:00
Paul Signac, portrait de M. Félix Fénéon, 1890

Paul Signac, portrait de M. Félix Fénéon, 1890

Déclaration d’amour au printemps. Psychédélique. À en avoir le vertige. Revêtir son plus beau costume, un chapeau de magicien, se munir d’une baguette et faire tourner les jours. Le soleil roule ses rayons, la nuit sème des étoiles, l’air se couvre de pétales, le vent chasse les nuages et la grisaille, la mer prend un bain crépusculaire, l’aurore s’enguirlande, les petits matins encerclent et colorent le ciel.

Mais s’il vous plaît Mr Printemps, par cette orchidée qu’on vous tend,  faites aussi revenir la douceur.

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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 08:00
Plage des Salines, Guadeloupe

Plage des Salines, Guadeloupe

Un petit tour ailleurs. Là-bas en mars le tourisme bat son plein. Davantage qu'en juillet et en août. Beaucoup de jeunes couples, des retraités, des familles avec enfants en bas âge. Et ceux que notre période estivale ne laisse pas chômer: hôteliers, restaurateurs. 
Un petit tour encore. Faire le vide dans sa tête, tomber la parka et l'écharpe. S'offrir le ralenti, les alizés, un ciel toujours changeant du gris au bleu.
Un petit tour en soi. Parce que partir ne suffit pas. Lâcher prise, déconnecter, c'est aussi un travail. Aidé par le dépaysement, soutenu par un mental à toute épreuve. 
Un petit tour fictif. Fermer les yeux, imaginer, s'y croire, doper son moral.
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