Nous espérons toujours sortir de la routine. Ne pas ronger notre frein. Avancer coûte que coûte. Alors nous faisons des plans sur la comète. Quel que soit notre âge, nous roulons jeunesse. Et parfois nous tirons sur la corde. Pas de quoi casser une patte à un canard: nous nous faisons plus de peur que de mal si nos projets prennent l'eau. Mais quand une voie royale s'ouvre devant eux, nous ne sommes plus des poissons enfermés dans un bocal, sans autre avenir que tourner en rond. Et cerise sur le gâteau, une fois notre but atteint, nous pouvons nous permettre de faire la roue, avec orgueil.
Ouf, un peu laborieux de copier Aurélie Valognes qui assume avec un certain talent, l'emploi répété de dictons, de formules populaires dans ses romans! Ce qui paraît simple et léger est toujours le fruit du travail.
Il marche dans un froissement. Il frôle les trottoirs. Des bruissements d'ailes, des cris d'oiseaux arrivent du ciel, qui l'accompagnent. Le jour miroite dans ses plis et s'amuse, une part d'ombre, une tranche de soleil. Sa jupe a des volants où se superposent les climats comme des tissus de soie ou de dentelle. Car le temps varie, se fait tiède, parfois chaud, gris ou pluvieux. Capricieux, il virevolte, se fait désirer. Ni masculin, ni féminin, il affiche son ambiguïté. Le printemps n'a pas de sexe. Il est juste... Trop attendu.
Voici mon nouveau bébé publié en auto édition chez Librinova et que vous pouvez découvrir ici. Si vous aimez les romans qui font du bien, les polars un peu loufoques, les quartiers où mixité sociale et entraide vont de soi, si les parfums de la Guadeloupe et les couleurs du Maroc vous parlent, si les secrets de famille vous hantent, si l’amour, la passion titillent votre fibre romantique, si les récits à messages vous interpellent, alors je crois qu’il vous plaira.
Un coucher de soleil n’est jamais banal. La mer dans l’or du soir fait rêver même si le spectacle est quotidien, prévisible, garanti. On regarde les nuages couvrir le ciel et jaunir l’horizon comme pour rétrécir l’espace. Les rayons du soleil se déposent sur nos épaules comme des capes et font de nous des rois.
Chaque fois c’est magique. On ne se lasse pas, on observe la lente plongée du disque doré dans l’océan avec bonheur. Le quotidien, l’ordinaire sont bien plus supportables si on garde en soi ces images de carte postale.
J’aimerais pouvoir me réveiller comme ça, du soleil sur le visage et la chemise, la brise soulevant les rideaux. Les parfums du jardin se font entêtants, on plane un peu. On hésite entre paresse et goût de vivre. Les minutes se respirent, le printemps se palpe du bout des doigts. Tout est léger, aéré, aérien et dans cet univers minimaliste, dans ce fauteuil, l’éclat incendiaire de l’été se fait déjà sentir.
Ce mois de février me fait penser à un gros burger. C’est le principe du grand n’importe quoi entre deux tranches de pain qui m’amuse. Des petits matins frais, des soirées presque glacées, sont les enveloppes, lisses entre lesquelles le jour s’étire lumineux, ensoleillé, gras et chaud comme le printemps qui s’installe.
Ça vient, ça n’est pas loin, mars arrive et son cortège de tiédeur, de giboulées, n’empêche février s’empiffre. On dirait qu’un trop long jeûne l’a fait craquer. Il est boulimique, affamé. Et pour une fois, je n’ai pas envie de condamner cette politique de la malbouffe.
Dans « La Mule » Clint Eastwood est un vieux cynique et égoïste qui a besoin d’argent. Alors il transporte de la drogue. Ses gestes sont lents, ses pas semblent hésitants et son psychisme vacillant. Il offre l’image d’un vieillard un peu cinglé, un peu naïf et irrespectueux. De la famille, de ses patrons, des noirs, des jeunes, de la police. Et il sait être affable, rusé, retors quand ça l’arrange. De la vieillesse, il n’a que l’apparence. Il analyse, réagit, prend du bon temps avec des filles, se moque autant de lui, du temps qui passe, que des autres. Et quand il se fait prendre, il refuse qu’on le traite d’innocent, berné, fragile. Il affirme : « Guilty ! » Je suis coupable, j’assume mes actes et mon âge. Ma drôle de vie malgré mon âge.
Je l’adore comme j’adore tous ceux que l’âge ne diminue pas. Qui gardent le cap, et qui, pour peu que la maladie ne les entrave pas, continuent d’avoir dans les yeux, ce pétillement, cette flamme, chaque jour.
Avez-vous déjà essayé de faire des inhalations à un chat ? C’est ce que m’a demandé une cliente l’autre jour. De quoi permettre à l’animal, dont le nez et les yeux coulaient, de mieux respirer. Chopper le félin, le glisser dans sa cage, disposer devant un bol d’eau chaude avec, dedans, un comprimé de PERUBORE, et le tour est joué.
J’ai trouvé ça bizarre et les essences sont un peu irritantes pour les chats. Mais madame a insisté alors j’ai cédé. De toute manière, elle serait allée dans une autre pharmacie et aurait réclamé le médicament sans dire à quoi elle le destine. C'est une idée à laquelle je n'aurais pas pensé et je l'avais trouvée ridicule au départ. Avant de réaliser, sur le net, que ça se pratiquait.
Nos animaux, comme nous, ont leurs maux d'hiver et nos remèdes humains leur sont parfois bien utiles.