Elle m’a dit : « Pour moi Noël n’est rien. Alors, si vous avez besoin de jours, de ponts, d’heures supplémentaires, vous pouvez toujours me demander. Je n’ai jamais eu de réunion de famille ou de cadeau ce jour-là. Ça n’a pas de signification particulière »
Sa religion est autre, ses convictions aussi. Elle ne va pas faire comme ceux qui s’empiffrent, en groupe, bien loin de penser à la naissance du Christ. Elle a des occasions de regroupement, de joie partagée, de jeûne. Où l’on se fait beau, on s’embrasse, on plaisante et l’on chante. Dans l’enfance, elle n’a connu ni le sapin, ni la dinde aux marrons. « Et alors, je n’en suis pas morte ! », me dit-elle. « À la maison, c’était comme ça. Les parents s’en fichaient. Ils refusaient d’agir comme certains, qui cédaient aux coutumes alors que les nôtres sont ailleurs. Qui souscrivaient à l’ambiance générale »
Et pour que je réalise l’absurdité la situation, elle a conclu ainsi : « C’est comme si on demandait aux français de fêter Thanksgiving. De se goinfrer de volaille protéinée et de tarte au potiron ce jeudi-là, parce que c’est sacré ! » Ils répondraient : « Pourquoi faire ?»
Religion, tradition ? À chacun de continuer, ou pas, à appliquer les rites dans lesquels il a été élevé.