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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 08:00
ANTIDEPRESSEUR

Ce devrait être le seul remède contre la dépression. Un côté zen, tranquille, une chute d’eau sur des pierres. Un fracas rafraîchissant puis une musique douce, un clapotis et la nature bourdonnante, un soleil blanc couvrant les épaules, le murmure d’un ruisseau, nos pas glissants sur des galets, des chutes sans importance amorties par le vent et les branchages. De l’exotisme, de l’oxygène, respirer, fermer les yeux, se ressourcer avant de retrouver le quotidien banal, oppressant, anxiogène.

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10 septembre 2018 1 10 /09 /septembre /2018 08:00
DRAGON

Retourner travailler c’est un peu ça. Poser un dragon sur les vacances. Mais il est bienveillant, il ne crache pas de feu. Il nous indique simplement qu’il est temps de passer à autre chose. Nous sommes amenés à retrouver la routine. Avec d’étroites fenêtres sur l’extérieur.

C’est plus fort que nous, les images s’imposent, de visites, de virées en famille, de soirées. De découvertes, autres pays, autres cultures, de lectures, de balades sur terre, mer ou rivière.  Heureusement. Ce sont elles qui nous aident à supporter le dragon, à l’apprivoiser. À l’empêcher d’onduler au quotidien sur nos vies.

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3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 12:15
CAN YOU GIVE ME

Il pourrait s’agir de vacances à la mer, dans un lagon, avec une eau à 29 degrés, des palmiers, du sable blanc. À la montagne au milieu des edelweiss et des cabris, dans l’oxygène des sommets. A l’autre bout de la terre, Denpasar, Manille, Brisbane, une grande ville loin de chez soi. Parmi les maoris, les lapons, les cheyennes. Au cœur de la pampa, en rasant les cactus. Dans le désert chez les Touaregs, à dos de chameau. En descendant le Nil, s’aspergeant des eaux  du Gange. Après avoir mordu la poussière, s’être essayé au rafting. Dans la baie d’Ushuaïa, aux confins de l’Arctique.

Il y a toujours un moment où la question se pose, cruciale de nos jours : « Can you give me the password for the wifi, please ? »

 

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27 août 2018 1 27 /08 /août /2018 08:00
C'EST PARTI

Allez un dernier pour la route. Des souvenirs nostalgiques, finies les vacances. Qui mettent en joie aussi, un lever du soleil sur la mer c’est comme du sang pulsé vers le cœur. En le regardant on se sent du courage pour toute une journée. C’est comme une écharpe autour du cou, ça laisse le mal à l’extérieur, comme de l’or à ses cheveux, on se sent beau, illuminé.

Alors vite un café, une tartine, c’est parti, au boulot !

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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 08:00
Rue de Belleville, Paris

Rue de Belleville, Paris

Cette année ils sont particulièrement virulents. Abeilles, guêpes, moustiques, araignées n’épargnent personne. On accuse la chaleur, les points d’eau, les voyageurs lointains, le panier du pique-nique. Il y a ceux qui sont attaqués systématiquement, dont la chair tendre et le sang frais sont une délectation. Et ceux qui ne connaissent pas  les piqûres sournoises, les réactions provoquées par les dards.

En découlent toutes sortes de boursouflures, démangeaisons, brûlures insupportables contrées par l’alcool, les pommades, les sprays et autres roll on. Ce qui inquiète c’est l’ampleur des réactions, ce qui rassure c’est leur brièveté. Sauf dans certains cas où les plaques rouges et gonflées prendront du temps à se résorber.

Ce sont des maux de l’été passagers dont il faut se méfier si on est allergique évidemment. Pour les décrire, je n’ai pas eu à ruser avec les mots.

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6 août 2018 1 06 /08 /août /2018 08:00
AINSI FONT....

Elle se promène dans les allées, son téléphone à la main. Elle a téléchargé une appli, c’est ainsi qu’on dit. Elle est tendance, elle prépare ses vacances, elle porte un tee-shirt à bretelles,  un short et des tongs. Dans cette pharmacie d’une rue agréable à Paris tout près de la Nation, elle termine ses emplettes, sa crème solaire, indice 50, son spray anti-moustiques, son gel assainissant, son gel amincissant, ses probiotiques. Elle est moderne, aisée, belle, fine. Bobo quoi.

Dans chaque rayon elle vérifie les parabens, les conservateurs, les extraits cellulaires de chaque article. Elle a le temps, elle prend soin d’elle.  Elle approche le portable du QR code ou du code barre et miracle s’affiche une note de A à D selon la nocivité pour les adultes, les enfants, l’environnement. Dans son mini caddie elle ne dépose que des produits brevetés. Elle se félicite, elle est fière d’elle. C’est du temps passé, pas du temps perdu.

Elle sort, elle a chaud, elle a faim. Vite un en-cas chez… Macdo.

 

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30 juillet 2018 1 30 /07 /juillet /2018 08:00
TRAJETS

C’est une période étrange. Les vacances sont à la fois encore un projet et déjà le passé. Les souvenirs rejoignent les attentes. On ne se croise pas en réalité, chacun suit sa ligne. Décide d’une destination, stocke des images, programme un trajet, établit sa liste de bagages et de photos.

On va raconter, rapporter des produits locaux,  ennuyer peut-être. Le vécu de l’autre, ses expériences, ses joies, ses peines, effleurent nos consciences. Il vend du rêve en parlant, en écrivant. Il poste des clichés sur les blogs,  fait circuler des clés USB pour ses amis.  Parfois il parvient à emmener loin, à entrainer l’autre sur des rivages passionnants. C’est un petit bonheur, le vrai partage.

Souvent dans la vie nous procédons comme juillettistes et aoûtiens. L’un parle à côté de l’autre, à son rythme et suit sa propre direction sans échange véritable. Les conversations suivent les trajets des vacances. Et quand ce n’est pas le cas, les contacts deviennent riches, constructeurs, positifs.

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23 juillet 2018 1 23 /07 /juillet /2018 08:00
Valeria Zahiu, Le Printemps

Valeria Zahiu, Le Printemps

Les rues sont calmes le dimanche habituellement. Ma ville, c’est Paris à la campagne. Les tourterelles s’époumonent, le soleil flashe sur les branches des cerisiers,  au travers des sapinettes ou lèche les haies de thuyas. Ce sont quelques joggers épanouis et alertes, un papi promenant son chien, les crissements des roues d’une poussette. C’est la cloche de l’église qu’on entend, la queue s’allonge à la piscine, le marché s’éveille doucement. On sacrifie au brunch au café ou à la boulangerie. Plus tard  l’odeur d’un poulet aux olives qui mijote doucement chatouille l’estomac. Les réunions de familles, les gâteaux,  les fleurs, le babil des enfants animent la mi-journée. Des autos, quelques motos créent l’illusion d’un centre-ville embouteillé. Quelques velléités de ponceuses, perceuses, racleuses en tous genres gâchent un peu l’ambiance.

Aujourd'hui 22 juillet, dimanche comme le soleil est de plomb. Un chien aboie au loin, c'est  bien tout.

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16 juillet 2018 1 16 /07 /juillet /2018 08:00
ANECDOTE

Samedi 14 juillet, au Grand Café, Place de l’Hôtel de Ville à Compiègne. Elle a certainement un petit coup dans le nez. Se lève, un éventail dans la main, s’en couvre le visage. Elle harangue la foule aussi. Epoussette sa robe beige à motifs exotiques. Elle porte une chaîne avec à son extrémité un lourd pendentif en verre colore rouge. « J’ai failli louper la navette dit-elle. Il faut être de Compiègne pour savoir qu’elle ne fonctionne pas le 14 juillet. Hein, vous, vous le savez, n’est-ce pas ? C’est que j’aurais raté le match, oh là à cette heure-ci il ne va pas tarder à commencer ! » Quelques consommateurs amusés la reprennent : « Mais non madame, le match c’est demain !

  • Et je n’ai pris qu’une bière ! Mais c’est vrai demain à la même heure nous aurons le résultat.
  • Oui madame. Vous avez le temps. »

Elle se rassied, s’évente, se penche, se relève, se dandine et ajoute : «  Oh là et dire qu’à 78 ans, je tiens encore le coup ! »

Nous en doutions tous un peu mais des histoires comme celle-ci ont besoin d’un tel contexte pour être vécues.  

 

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9 juillet 2018 1 09 /07 /juillet /2018 08:00
DOIT-ON VRAIMENT?

Doit-on vraiment s’étriper ? Chacun sa peau, on veut gagner. Échanger des noms d’oiseaux, se lancer des blagues, moquer les joueurs, lâcher les chiens. Prêts à voir rouge, se faire des bleus, s’enduire de peinture, se rendre guerrier. Pronostiquer la victoire, prédire le score, chanter et boire, hurler à mort. Se ronger les ongles, se lever, s’asseoir, hausser les bras, tendre les jambes. Applaudir, se prendre la tête, pleurer de rire, râler, maudire, sonner trompettes.

Livrer bataille dans un fauteuil, les yeux hagards et les mains moites, gesticuler, le corps en nage. Et soutenir les autres fans, ceux de l’immeuble qui crient et sifflent comme dans le stade, comme s’ils y étaient. Déranger les voisins, faire sursauter l’ancien.

Et puis zut, en attendant… Manger des gaufres. Belges, bien sûr.

 

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